05/02/2017

Kimi no na wa - Comment tu t'appelles déjà ? et autres élucubrations.

Je reviens du cinéma ou je suis allée voir Your name. C'est un film d'animation japonaise sortie fin décembre 2016.

Comme je vis dans un trou paumé. (je pensais pas pourtant :p), et que je ne pensais pas non plus que les films d'animation japonais n'étaient pas encore considérés comme des Blockbusters, j'ai du aller dans un cinéma d'art et essai pour aller voir le film. J'ai donc pris ma petite voiture un dimanche matin pour aller voir la séance de 11h. (Radineriiiiiie !!). Bon, du coup je l'ai vu en VF.


Your name 
(Pourquoi nous filer un titre à l'anglaise ? Soit tu gardes le titre en japonais, soit tu mets du Français... :p) 
Réalisateur : Makoto Shinkai 


Je n'ai pas trop envie de faire un synopsis, je ne sais pas non plus encore si j'arriverais à parler du film sans spoiler mais on verra bien. XD
Alors, je ne connaissais pas Makoto Shinkai, je n'ai pas vu ses autres films, même si j'en ai entendu parler (5 cm par seconde par exemple), je découvre donc avec Your name, un (nouveau) nom du film d'animation japonais.

Et c'est pas mal du tout ! Le film se déroule en plusieurs arcs. J'ai essayé d'y aller en étant le plus vierge possible.... :p Je n'ai vu ni de bande-annonce, ni de teaser, et c'est en cherchant une séance que j'ai lu le synopsis, mais je voulais le voir juste parce que c'était un film d'animation et qu'on en a quand même pas mal entendu parler et que ça sentait bon l'eau de rose. XD Donc je n'avais comme simple indication que cet histoire d'échange de corps. Qui finalement n'est pas le point central du film (d'ou les plusieurs arcs... Ca y est, ça c'est du spoil déjà non ? XD)

On y retrouve les thèmes chers aux japonais, les histoires de destinées, l'évolution du Japon qui veut aussi garder son histoire et ses traditions (même si j'ai trouvé ça assez subtil).

J'ai trouvé la VF bien faite, même si j'ai un peu tiqué sur quelques répliques qui ne correspondaient pas à la tête du perso, mais dans l’ensemble, elle retranscrit bien l'atmosphère du film.

Je n'ai pas pleuré ! Ce qui est un exploit, je m'attendais à verser une ou deux petites larmes et même si elles n'étaient pas loin, elles ne sont pas sortis. Je pense que c'est parce que l'histoire est quand même pas mal téléphoné. Je me suis attendue à ce dénouement. Ça ne m'a pas empêché de sortir de la salle avec ce petit sentiment de nostalgie ou de tristesse et d'avoir le cœur serré et un peu molletonneux. (oui, molletonneux... Vous savez, ce Oooooooooh, mais c'est trop mignou, croquinou....). Mais je pense aussi que le héros n'est pas non plus triste, certes il pleure, mais il y croit donc nous aussi on y croit.
Bref, j'aime ce genre de film, j'y cours à chaque fois parce que je trouve que les films d'animation ont le chic pour raconter des histoires d'amour qui nous transportent et qui me renvoie une vision de l'amour que j'aime bien.

Attention, alerte Digression ! 

Dans les Disney, les histoires de princesse on les connait bien, c'est quasiment acquis, elle se marie avec un prince, qu'elle ne connait ni d'Eve, ni d'Adam, que nous spectateurs, on ne connait pas non plus (on a de la chance qu'il ait un nom....) et ils vécurent heureux bla, bla, bla... L'histoire c'est surtout, comment elle va faire pour pécho du prince cette gourdasse ? Mais elle est jolie alors le prince, il tombe amoureux et ils se marièrent bla bla bla... ça a un peu évolué avec la Reine des Neiges et l'histoire d'Ana mais on reste dans le conte de fées. (alors je dénigre, je dénigre mais j'aime les Disneys hein. XD)

Dans les films japonais, on est plus sur une histoire de destinée, de fil rouge. On le retrouve là assez visible d'ailleurs le fil rouge... Pour ceux qui ne savent pas ce que c'est le fil rouge (et donc qui n'ont pas lu NANA, honte à vous.) Le fil rouge, ce serait un fil qui unirait deux âmes sœurs, deux personnes qui sont destinées l'une à l'autre, destinés à s'aimer malgré la distance ou tout ce qui pourrait les séparer. (Houuuuu, vous le sentez votre petit cœur de midinette qui palpite ?). Bref, c'est une légende d'Asie centrale et c'est assez présent dans les histoires d'amour japonaises. On y retrouve souvent deux personnes qui n'ont pas grand chose en commun et qui malgré les différences (ou la distance, comme ici), finissent par se retrouver, et ce, complètement par hasard.

Alors ouiiii, je vous vois venir, "mais c'est pareil que dans les contes, ils se connaissent pas, ils s'aiment quand même et ils finissent heureux pour toujours". Et vous n'avez pas tort, mais je trouve que c'est souvent plus touchant dans les animés car infiniment plus compliqué ! Dans les contes de fées à l'occidental, il n'y a pas de challenge je trouve, pas de rebondissements, pas de séparation... Y'a un film qui reprend un conte et que j'ai bien aimé parce que justement on retrouvait ce challenge, c'est "A tout jamais, une histoire de Cendrillon". Parce qu'elle rencontre le prince, mais elle sait pas que c'est le prince et ils apprennent à se connaitre et ouuuuuh, à la fin, elle comprend que c'est le prince ! Bref, un truc un peu plus réaliste.

Bref, dans les animés, y'a cette évolution du couple au delà de la destinée. Dans Your name c'est pareil, ils se retrouvent liés mais ils apprennent à se connaitre petit à petit et ils tombent amoureux (enfin je crois XD), et malgré ce qui les sépare, ils se retrouvent. Et ce que j'aime bien aussi, c'est que c'est toujours subtil, j'ai toujours l'impression que les japonais laissent beaucoup plus parler les sentiments. A chaque fois, j'ai mon petit cœur de midinette qui s'emballe alors qu'ils font que se regarder ou même qu'ils font rien mais tu sens qu'il se passe quelque chose.
Je prends comme exemple mon Ghibli préférée, qui a une place particulière dans mon cœur : Mononoké Hime. (Ouiii, c'est mon préférée, c'est le premier que j'ai vu et je l'aime d'amour). Bref, l'histoire en Mononoké et Ashitaka, elle est pas trop magnifique ? Et pourtant, elle est, on ne peut plus subtil. Elle n'est jamais vraiment explicite, ils ne sont pas ensemble à la fin mais bon, c'est juste une histoire de fil rouuuge !!
Dans presque tous les Miyazaki, de toute façon, il y a une histoire d'amour (en tous les cas, à chaque fois qu'il met une héroïne, il y a un garçon. :p), et ce que j'aime bien, c'est que ça ne fait pas du film une histoire d'amour et que le love interest, même si je sais pas si je peux l’appeler comme ça, parce qu'il est pas là pour être le love interest, il a un vrai rôle à chaque fois... pas comme dans les contes de fées, ou il sert juste à sauver la greluche qu'est pas foutu de se démerder toute seule ou il fait déco et elle se marie à la fin. Bref, le personnage masculin, il est soit là pour accompagner l’héroïne vers sa destinée (ils sont souvent au même niveau... comme dans Ponyo), soit pour qu'elle le sauve (Ouiiii, dans Chihiro c'est la fille qui sauve le garçon, si c'est pas beau ça ? ou dans le château ambulant.). Bref, on est dans des vrais relations équitables et d'entraide.

Dans La traversée du temps, c'est également assez flagrant l'expression du sentiment amoureux (là, j'ai pleuré, trop duuur !). Après dans la traversée du temps, il y a une séparation qui accentue encore plus ces sentiments amoureux. Le manque est toujours bien retranscrit. C'est rigolo que les japonais ne sont pas très à l'aise avec l'expression physique des sentiments amoureux (on les voit très peu, voire pas du tout s'embrasser, on a souvent le droit à un câlin tout au plus), mais pour exprimer la tristesse, là y'a du monde. :p (et avec moi ça marche à chaque fois, j'ai un cœur d’artichaut).


D'ailleurs pour en revenir aux contes de fées, que je suis méchante avec eux depuis le début (tu le sens le parti-pris ?) alors qu'en fait, je suis une droguée de Disney et que j'ai un peu tout vu. Bref, on dit souvent que les contes de fées sont misogynes parce que la princesse, elle est un peu pas très intelligente et qu'elle attend juste que le prince, il vienne la bai.... euh l'embrasser sur son lit de mo... euh de son sommeil de 100 piges parce que cette gourdasse, elle s'est piquée, (ou elle a bouffé une pomme au choix). Mais on est bien d'accord que les hommes, ils sont pas non plus au summum de leur sex-appeal. Enfin, j'veux dire entre, Celui de Blanche-Neige, qui rappelons-le, n'a même pas le droit d'avoir de prénom, et qui se retrouve avec elle, juste parce qu'il passait par là, et qui se dit "ah, bah elle est pas mal, je prends !". Celui de Cendrillon qu'est pas foutu de reconnaître Cendrillon sans sa robe de bal (Syndrome Clark Kent, bonjour !) et qu'est obligée d'utiliser une godasse (heureusement que Cendrillon, elle fait du 36 hein. XD). Celui de la belle au bois dormant, qui... bah lui aussi, passait par là, et qui s'est dit que ce serait quand même plus simple de pécho une endormie, qu'une vivante (et je ne vous raconte pas le vrai conte, là on est bien dans le condamné à perpet'). Eric (mon préféré XD) qui, non content de presque tombé amoureux d'Ariel, la plante parce qu'elle est muette et qu'il préféré finir sa vie avec sa soi-disant sauveuse. (donc, on est bien d'accord pour une parfaite inconnue qui l'a trouvé sur la plage et qui l'a planté juste après). Et la bête.... ah bah non, là on est pas trop mal, Belle, elle est pas que belle, et la bête bah il est pas bête, et il est pas si con, l'homme dans celui-là il en prend pour son grade avec Gaston. XD

Bref, la morale de cette histoire c'est que dans les contes de fées, tout le monde est con, c'est pour ça qu'ils vont bien ensemble. XD

Sur ce, j'en ai fini avec mon article qui a, un peu (beaucoup), digressé. Tout ça pour dire que j'ai beaucoup aimé Your name et que j'ai juste envie de revoir la traversée du temps pour le coup. :p

Tcho !










Aucun commentaire: